• Les semaines passent, l'automne avance vers le froid... Les oiseaux, petits et grands partent vers des climats plus accueillants. Pendant leur grand périple, ils sont nombreux à faire halte au Lac du Der, près de Saint Dizier. Certains ont même pris l'habitude d'y passer l'hiver complet depuis quelques années. 

    En migration au Lac du Der

    Il y a 2 semaines, nous y avons fait une escapade. Une petite journée volée sur notre programme chargé d'entretien du parc pendant ces dernières journées ensoleillées. Mais il faut savoir profiter du moment opportun aussi. 

    C'était le tout début des arrivées de voyageurs. Mais déjà des cygnes, des oies cendrées en petits groupes, des vanneaux par centaines...

    En migration au Lac du Der

    Un nuage noir sur l'eau,  d'une densité impressionnante à la jumelle : des foulques macroules, agglutinés les uns contre les autres , qui se déplacent tout aussi serrés. 

    En migration au Lac du Der

    Et puis au loin, des grues cendrées, majestueuses... trop loin pour de belles photos, mais que les jumelles permettent d'admirer avec émotion. Je ne sais pas pourquoi,  entendre les cris reconnaissables des grues, ou voir un V en plein ciel comme ce matin chez moi, observer ces petits êtres si légers et si performants, m'a toujours donné un frisson d'émotions multiples: nostalgie, admiration, humilité... Toute la journée, elles sont arrivées parfois par vingtaine, parfois par cinquantaine, pour se poser près de leurs copines déjà installées pour une pause réconfortante. Elles arrivent de Suède et ont encore beaucoup de kilomètres au programme. Le début novembre semble être la période où elles sont en nombre maximum sur cette étape: jusqu'à 70 000 !!! La plupart continue le voyage ensuite. 

     En migration au Lac du Der

    Savez-vous reconnaître un vol d'oies d'un vol de grues? Quand elles passent en hauteur, leurs cris sont assez semblables, par contre leur silhouette découpée sur le ciel est différente: la grue en temps qu'échassier a de longues pattes visibles derrière elle, alors que les pattes de l'oie ne dépassent pas de son corps.

    Le lieu de migration est une connaissance acquise par les jeunes oiseaux lors de leur premier voyage en suivant les plus âgés. Ils reproduiront le même trajet chaque année par la suite.  L'animal qui se met en tête du V va déployer un effort maximal pendant un certain temps, les autres volent en se plaçant dans l'aspiration d'air, comme les cyclistes sportifs sont "dans la roue" de leur équipiers. Et régulièrement ils se relayent pour prendre la place de tête. 

    A cette période automnale, le Lac est à un niveau très bas. C'est normal chaque année car il sert de réserve à l'approvisionnement en eau de la région parisienne. Il se remplira de novembre à mai. Enfin... en principe... s'il pleut cet hiver. 

    Mes photos sont de très mauvaise qualité car prises avec un zoom exagéré, mais je vous invite à vous rendre sur ces lieux d'étape des oiseaux . Surtout n'oubliez pas vos jumelles ou longue vue, sans cela c'est très frustrant !  Si vous vous rendez au Lac du Der, je vous conseille l'observatoire de Chantecoq, une bonne place pour les observateurs, éloignée des zones pour vélo, resto, casino. 

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